Les Bretons de l'étranger : la diaspora bretonne

"La diaspora bretonne, un beau fantasme"

Article complet : http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/monde-celtique-lorient-s-ouvre-aux-diasporas-17-08-2010-1021446.php

Claudie Poirier a organisé la FestYves pour le conseil régional en mai dernier. À ce titre, elle a établi des contacts avec les Bretons du monde entier. Pour elle, la diaspora bretonne est un «nécessaire fantasme».


Où les Bretons de la diasporasont-ils installés ?
On les retrouve principalement en Asie et dans les Amériques. J'ai des contacts en Chine, au Japon, au Vietnam en Thaïlande, à Singapour, à NewYork, Montréal, Buenos Aires et Sao Paolo. Il y a aussi des Bretons à Sidney, en Afrique... et plus près à Bratislava, Cork, Sligo, Londres, Barcelone, en Norvège et en Allemagne.

Sont-ils nombreux à revendiquer leur appartenance à la Bretagne et à entretenir des liens avec leur pays d'origine?
À la différence des diasporas irlandaise ou asturienne, la diaspora bretonne se caractérise par son atomisation. Dans la plupart des pays - sauf chez les Bretons de New York -, les liens avec la Bretagne ne sont entretenus que par quelques personnes. Il suffit qu'elles changent de profession ou qu'elles déménagent pour que le lien soit brisé.

S'agit-il de Bretons récemment installés à l'étranger?

Qu'en est-il de la deuxième génération?
La plupart des Bretons actifs au sein de la diaspora sont partis travailler à l'étranger. Ils ont entre 30 et 40 ans. Les autres sont issus sont de la première génération née sur place.

De quelle nature est leur relation avec la Bretagne?
La relation n'est pas génétique. La diaspora, c'est un fantasme dont on a besoin. Il permet le rayonnement international de la Bretagne. Les Bretons de la diaspora se sentent d'autant plus bretons qu'ils sont loin. À l'étranger, ils rencontrent d'autres diasporas. Et les comportements identitaires des autres leur donnent envie de conforter leur propre identité. Comme les Irlandais ont leur Saint-Patrick, les Bretons de la diaspora ont très facilement adhéré à l'idée d'une Fest Yves. Tous ont leur vision propre de la Bretagne. Elle est fonction de leur histoire personnelle. À Buenos Aires, ils sont passionnés par le répertoire de danse et musique traditionnels. Au Japon, les liens sont beaucoup plus économiques. À Brastislava, on parle davantage de cornemuse.

Quel est le bénéfice pour la Bretagne?
Autant les Bretons de la diaspora ont besoin de manifester leur attachement affectif à la Bretagne, autant la Bretagne a besoin d'eux, de leur regard et de leur connaissance du pays dans lequel ils vivent. Ce sont aussi eux qui nous apprennent à «vendre» l'image de la Bretagne. Ils stimulent notre capacité de projection. Ils nous donnent des ailes. Très souvent, ils sont prêts à favoriser les entreprises bretonnes à s'installer à l'étranger. La diaspora bretonne, c'est peut-être un fantasme, mais surtout pas un leurre.

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